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Ronde de nuit avec la sécurité du FIL

Mis en ligne en juillet-août 2008 par Erwan Crochet

Notre bureau étant au palais des Congrès, il y a des personnes que nous rencontrons tous les jours... euh, je veux dire toutes les nuits juste après nos dernières mises en ligne, vers quatre heure du matin. Je parle de la sécurité du festival. Et depuis cinq ans, c'est la société SGS de Quéven qui s'en occupe. Il nous a paru normal d'aller voir sur le terrain en quoi consistait leur travail pendant dix jours. Nous voilà donc embarqués à deux heures du matin avec Michel et son équipe pour une tournée dite de routine, au milieu de la vie nocturne du festival 2008.

Première impression, le responsable de la cinquantaine d'hommes placés par la SGS sur les différents lieux du FIL,connait son affaire. les ordres sont brefs, les hommes écoutent, et il connait sur le bout des doigts le moindre recoin du terrain. On aura l'occasion de passer par des endroits insoupçonnés pendant la ronde. Fier de son travail, Michel va nous faire découvrir la face cachée de ce métier si particulier.

La ronde débute par la présentation de l'équipe : Michel sera accompagné de deux autres agents réactifs et observateurs. On démarre tout de suite par une alerte intrusion qui se conclut par un vol. Sur place 30 secondes plus tard, l'équipe n'a pas pu se saisir du malfaiteur. On pénètre dans le village celte et Michel nous explique que l'intrusion sur un lieu fermé au public est un délit. Et que donc ils ont pour mission d'amener les intrus au poste. Là, nouvelle alerte : nous sommes dans le pavillon gallois et il y a une nouvelle intrusion de l'autre côté du village celte. La présence de la SGS suffira à faire fuir l'individu.

La ronde se poursuit par le quai des délégations. Michel nous présente au fur et à mesure son équipe. Je me sens tout petit à côté de certains. Ceux qui me connaissent diront que ce n'est pas difficile... Nouvelle alerte : on court jusqu'au pavillon acadien. Interpellation d'un jeune de 22 ans essayant de s'introduire dans un stand fermé. Les agents de la SGS prendront son identité et lui expliqueront qu'il vient de commettre un délit. Ils le relâchent mais il n'aura plus le droit de revenir sur les quais.

Au détour d'une rue, nous découvrons un aspect méconnu mais très important de leur métier : la prévention. Un jeune dort au milieu de la route. Michel discute avec ceux qui l'accompagnent pour qu'ils le mettent au moins sur le trottoir pour éviter qu'il ne soit écrasé. Arrivés à l'espace Bretagne, il est l'heure de demander aux bars de fermer pour une fermeture de site dans les vingt minutes. Là pause café avec le responsable du site, Stéphane Kermabon. Petit bilan de la soirée à l'espace Bretagne, puis alerte intrusion.

On sort en trombe pour rejoindre un agent au niveau du pont : l'intrus est parti. Là, fermeture des grilles devant le pavillon Asturien. L'évacuation des quais se fait de manière douce avec surtout de la prévention. On empêche quelqu'un de jeter ses bouteilles à la mer, on parle écologie. Plus loin des jeunes nous abordent par curiosité. L'uniforme des agents plait beaucoup aux jeunes filles. Deux agents essaient de relever un jeune qui ne tient plus debout : ils l'aideront quasiment jusqu'au bout du quai. L'évacuation des quais prendra quinze minutes. Les CRS prendront le relais pour disperser la foule sur la voie publique. C'était une soirée calme. Il est quatre heures du matin. Michel et son équipe repartent : ils sont sur zone jusqu'à dix heures.