Juin 2000

 Le 19 juin 2000 :
Jack Lang a présenté son plan de réforme : langue vivante pour tous les CM2...

Le 12 juin 2000 :
50 ans du Bagad Kemper : un métissage musical très réussi

Le 12 juin 2000 :
Dynamique culturelle bretonne : les habitudes alimentaires spécifiques

Le 12 juin 2000 :
Vingtième tour de Bretagne des véhicules anciens : les vieilles dames ont la cote !

Le 12 juin 2000 :
Maud Bosser premier prix national de poésie

Le 12 juin 2000 :
Panne à l'émetteur TV de Roc'h Trédudon : les Bretons privés de football

Le 05 juin 2000 :
Dynamique culturelle bretonne : le théâtre en langue bretonne

Le 05 juin 2000 :
Le pompage de l'Erika durera tout l'été : le début des grandes manœuvres...

Le 05 juin 2000 :
Le nouvel Océanopolis a ouvert ses portes : un parc aquatique unique en Europe


 

Jack Lang a présenté son plan de réforme :
Langue vivante pour tous les CM2 à la rentrée 2000

Le ministre de l'éducation nationale a présenté mardi 20 juin son plan de réforme pour l'école primaire. Jack Lang prévoit notamment l'apprentissage d'une langue vivante pour tous les CM2 à la rentrée, et dès la maternelle à partir de 2005.

Actuellement, seuls 80% des élèves de CM2 bénéficient d'une sensibilisation à une langue étrangère, généralement l'anglais. L'ambition du ministre est que tous les élèves de sixième étudient deux langues vivantes, l'une commencée à l'école primaire, l'autre débutée au collège. Pour cela, l'apprentissage d'une langue vivante sera généralisé dès la rentrée 2000 dans toutes les classes de CM2. Ce sera le tour des classes de CM1 la rentrée suivante, et ainsi de suite jusqu'à la grande section de maternelle en 2005.

Le ministre souhaite d'ailleurs la mise à l'étude de l'extension de l'obligation scolaire à l'âge de cinq ans (au lieu de six), c'est-à-dire au niveau de la grande section de maternelle. Ce dispositif ambitieux pour les langues vivantes, fruit de consultations avec de nombreux spécialistes, dont le linguiste Claude Hagège, professeur au Collège de France, s'appuie sur une mobilisation des maîtres ayant une compétence en la matière, notamment des professeurs du second degré volontaires pour intervenir dans les écoles.

A compter de la rentrée 2002, une épreuve de langues vivantes sera introduite dans le concours de recrutement des professeurs d'écoles. Jack Lang plaide par ailleurs pour une diversification des langues apprises en primaire, autrement dit pour que l'Anglais, assuré d'un enseignement au collège, ne soit qu'un second choix. Partisan de la valorisation de langues extra-européennes comme l'arabe et le chinois, il compte également encourager l'enseignement des langues régionales. Des discussions sont en cours en vue de l'intégration dans l'enseignement public des établissements enseignant ces langues par immersion.


Extraits du discours de Jack Lang :

« Les élèves d'aujourd'hui vont vivre et travailler dans une Europe forte de différentes cultures et de son plurilinguisme. L'apprentissage des langues vivantes est une absolue nécessité. C'est dès la rentrée 1991 que Lionel JOSPIN a engagé les premières expériences d'initiation à une langue vivante à l'école élémentaire. Notre détermination est totale à passer maintenant à la vitesse supérieure et à franchir un cap ambitieux. Les progrès à réaliser sont considérables : les langues vivantes s'implantent progressivement mais difficilement, la diversité des langues apprises est entravée, l'apprentissage commence tardivement alors que les enfants ont de bien meilleures capacités à discriminer et à reproduire les sons d'une langue étrangère avant 8 ans, les programmes officiels de l'école élémentaire ne donnent pas de place à l'enseignement d'une langue vivante, l'enseignement des langues et cultures régionales souffre des mêmes retards, et enfin, les langues des pays d'émigration, à quelques grandes exceptions près, ne sont pas suffisamment reconnues.

(…) J'ai également décidé de favoriser l'enseignement des langues régionales. Deux voies sont aujourd'hui offertes dans l'enseignement public : initiation et bilinguisme. Une discussion s'est ouverte avec les associations Diwan et Seaska en vue de l'intégration dans l'enseignement public des établissements pratiquant l'enseignement des langues régionales par immersion. Ainsi, une troisième modalité sera offerte par l'éducation nationale pour cet enseignement.

(...) Les domaines de créativité ne sauraient être limités à l'avance : ils concerneront aussi bien les contenus que les structures, les méthodes que les ressources. Si la priorité demeure évidemment le domaine des apprentissages et des savoirs à transmettre, les initiatives porteront aussi sur les nouvelles technologies, l'éducation artistique et culturelle, le monde de l'entreprise, celui des médias, les pratiques artistiques ou la santé, le sport, l'usage des langues régionales ou étrangères. L'ouverture aux systèmes étrangers, notamment les échanges internationaux dans le cadre de l'Union Européenne, seront privilégiés. »