Juin 2000

Le 19 juin 2000 :
Jack Lang a présenté son plan de réforme : langue vivante pour tous les CM2...

 Le 12 juin 2000 :
50 ans du Bagad Kemper : un métissage musical très réussi

Le 12 juin 2000 :
Dynamique culturelle bretonne : les habitudes alimentaires spécifiques

Le 12 juin 2000 :
Vingtième tour de Bretagne des véhicules anciens : les vieilles dames ont la cote !

Le 12 juin 2000 :
Maud Bosser premier prix national de poésie

Le 12 juin 2000 :
Panne à l'émetteur TV de Roc'h Trédudon : les Bretons privés de football

Le 05 juin 2000 :
Dynamique culturelle bretonne : le théâtre en langue bretonne

Le 05 juin 2000 :
Le pompage de l'Erika durera tout l'été : le début des grandes manœuvres...

Le 05 juin 2000 :
Le nouvel Océanopolis a ouvert ses portes : un parc aquatique unique en Europe


 

50 ans du Bagad Kemper :
Un métissage musical très réussi

Le bélier blanc se détachant sur le bleu du fond de scène accueille les spectateurs. Pour fêter dignement le cinquantième anniversaire du très fameux Bagad Kemper, ceux-ci se sont dérangés en nombre le jeudi 8 juin. Un superbe spectacle leur a été offert au Théâtre de Cornouaille.

Sur le plateau, dans une pénombre complice, une forêt d'instruments attend les musiciens. Guidé par les hôtesses, chacun trouve son fauteuil, échange avec son voisin et s'impatiente du spectacle à venir.

« Cinquante ans, disait Victor Hugo, c'est la jeunesse de la vieillesse ». Le Bagad Kemper a donc encore devant lui de belles et riches années. On lui souhaite, en tout cas, de persévérer dans ses excellents choix musicaux révélés tout au long de cette création.

« Azeliz-Iza », tel est le titre de cette longue gwerz, destinée à fêter dignement cet anniversaire qui débute sous l'image émouvante des sœurs Goadec, impeccables interprètes. Cette mélodie, reprise par le bagad, les guitares, les cuivres et la soliste Marthe Vassalo, montre une formation musicale, superbement menée par Jean-Louis Hénaff, qui laisse paraître à tout moment ses grandes qualités de « Pen sonner », ou tout simplement de chef d'orchestre. On reste admiratif devant la précision de sa gestuelle, digne des plus grands chefs, et sa façon talentueuse de conduire sa formation.

Côté métissage, le Bagad Kemper a toutes les « belles audaces ». C'est un réel bonheur que d'entendre bombardes, cornemuses, percussions, tuba, trombone, saxophones, guitares, s'unir pour une mélodie qui reste dans la tradition. C'en est un autre que de goûter pleinement aux accents contemporains des cuivres (venus en voisins de palier) ou de se laisser prendre aux chants virils et musicaux des percussions superbes dans « T'en vas pas Max ».

La formation montre à tout moment sa volonté de se démarquer, son imagination toujours très musicale, l'excellence de ses pupitres et encore une fois le talent de son chef. Quant aux hommages, la soirée en est pleine : à Hervé Le Meur, fondateur du bagad, aux poètes, aux paysages, à la Bretagne.

Des textes, des photos, des images, soulignent ces différents passages, facteurs d'émotions sincères. Le public savoure, applaudit et debout à la fin du premier bis, acclame les acteurs de la soirée. Le tableau final est splendide à l'œil. Hauts perchés, les Kanerien Sant Meryn, en noir et rouge, dominent les sonneurs. Les danseurs saluent, près de là, dans leurs habits brodés. C'est cette image-là que l'on gardera au cœur.