Le
pompage de l'Érika durera tout l'été
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Le début des grandes manuvres...
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Le
navire antipollution britannique British Shield, affrété par
la société TotalFinaElf dans le cadre de l'opération Érika,
est arrivé au port de commerce de Brest dimanche 28 mai. Il
va désormais charger du matériel de lutte anti-pollution
à son bord.
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Le
« British Shield » fréquente d'habitude les
eaux de la mer du Nord et ses champs pétrolifères. Long de 98 m
et armé par douze hommes d'équipage appartenant à la société Briggs,
le navire immatriculé à Aberdeen, en Ecosse, dispose d'une capacité
de stockage supérieure à 3.800 m³. Ce navire restera toute la
semaine à quai afin d'embarquer tout le matériel nécessaire à la lutte
antipollution. Il s'agit de pompes spécifiques au produit contenu
dans les cuves de l'Erika.
Le
produit qui se trouve dans l'épave au fond de l'eau est en effet beaucoup
moins fluide que lorsqu'il était transporté dans les cuves chauffées
du pétrolier. Il s'agira aussi d'embarquer des kilomètres de barrages
de confinement de taille importante qui serviront à récupérer du pétrole
en cas d'incident lors du pompage, ce qu'on ne peut jamais exclure
à 100 %.
Le
navire antipollution affrété par Total n'interviendra pas dans les
opérations de pompage de l'Erika. Il restera sur zone en continu jusqu'à
la fin du mois de septembre, afin de participer à la sécurité des
opérations. Le bateau anglais sera assisté de l'un des navires équipés
antipollution de la Marine nationale (Ailette ou Alcyon) qui ont participé
depuis le début au traitement de la marée noire et la surveillance
des deux parties d'épave.
Rappelons
les échéances (susceptibles d'être modifiées en fonction des conditions
météo) que se sont fixées la société pétrolière pour le pompage :
début juin, pose des vannes, des modules de mélange et des flexibles
sur l'épave par le Seaway Kestrel et le OSO Constructor. Fin juin-début
juillet, démarrage du pompage de la partie avant - retournée - par
le Crystal Ocean. Début août, démarrage du pompage de la partie arrière
par le même navire. En septembre, finitions du chantier.
Outre
la présence de l'un de ses navires antipollution, la Marine nationale
sera présente autour du chantier avec un patrouilleur et des survols
afin d'assurer la sécurité aérienne et d'empêcher que des bateaux
ne viennent gêner des opérations pour le moins délicates.