La Russie et l'Italie au Théâtre de Cornouaille :
Penn ar Bed, chœur à cœur...




























Le chœur Penn ar Bed, sous la direction de Jean Golgevit, accompagné de l'Ensemble instrumental d'Armor, a donné samedi 18 octobre 2003 un somptueux concert étonnant d'émotion et de sensibilité, dans l'enceinte du Théâtre de Cornouaille, à Quimper. En première partie de soirée, le public de la Cité du Roi Gradlon a pu découvrir le fruit d'un travail de longue haleine, avec les chœurs du célèbre opéra de Modeste Moussorgski, "Boris Godounov".

Composé en 1869 d'après la tragédie historique mais néanmoins romancée d'Alexandre Pouchkine, maintes fois réorchestré, "Boris Godounov" demeure l'un des plus grands chefs-d'œuvre de l'opéra russe. L'action se déroule sous le règne du tsar Godounov, entre 1598 et 1605. Particularité assez rare dans les opéras, c'est le peuple (donc les choristes) qui occupe le devant de la scène, et devient le personnage principal de cette tragédie. Une originalité que Jean Golgevit a développée et adaptée pour sa formation. Mais afin de ne pas casser le fil de l'histoire, il a souhaité que chaque partie musicale soit liée par une trame littéraire clamée par des intervenants du chœur. Un texte écrit par Henri Guéguen à partir du livret de l'opéra et de l'œuvre originale de Pouchkine.

Le résultat sur scène est saisissant. Les spectateurs, sous le charme, assistent finalement à un véritable opéra de chambre écrit et chanté, soutenu par un orchestre réduit mené par Hervé Lesvenan, et porté par la voix sublime du baryton Pierre Figaro. Ajoutez à cela la direction toute en finesse de Jean Golgevit, et vous obtenez un parfait mélange de sensibilité et musicalité sur fond de drame historique.

La seconde partie de soirée, transportant le public sous le climat plus chaleureux de l'Italie, n'a pas non plus laissé indifférent. Avec un programme constitué de chœurs d'opéras italiens, accordant une large place à Verdi et ses célèbres chants des Bohémiens, des Matadors et autres "tubes" de la Traviata, l'ensemble vocal se révèle uni, homogène, et laisse transparaître une sincère joie de chanter. Pas de doute, la salle est définitivement conquise. A l'issue de la soirée, elle en redemande, encore et encore, poussant Jean Golgevit à avouer qu'il n'a pas prévu tant de rappels...

Mais qu'importe : ceux qui n'auraient pas été rassasiés au Théâtre de Cornouaille pourront encore voyager des steppes russes aux montagnes napolitaines lors des prochaines représentations, prévues à Fouesnant le 20 décembre 2003 (accompagnement au piano solo) et à Pont-l'Abbé au Triskell le 10 janvier 2004.

Nicolas Gonidec 


Interview de Jean Golgevit - Débits : 56k-256k

Extrait de l'opéra Boris Godounov - 56k-256k

Extrait des chœurs d'opéras italiens (1) - 56-256k

Extrait des chœurs d'opéras italiens (2) - 56-256k

Extrait des chœurs d'opéras italiens (3) - 56-256k


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