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Mondial'Folk : un panorama de toute beauté !

Mis en ligne en juillet-août 2010 par Alexandra Péan

C'est encore une sélection de groupes de tout premier choix que l'organisation du Mondial'Folk nous a offerte cette année. Un panorama de toute beauté avec des ensembles de tous les continents, une multitude de couleurs, une mixité des cultures, réunies à Plozévet : un appel à la tolérance !

Pas moins de quinze groupes ont défilé puis dansé à l'espace Jules Ferry ce dimanche, tous plus talentueux et créatifs les uns que les autres dans leur genre.

Les percussions étaient à l'honneur cette année.

Avec seulement des percussions sur des barils de pétrole retravaillés, les musiciens des Antilles, représentées par les îles Antigua-et-Barbuda, ont réussi la performance de jouer une reprise de Bob Marley "I shot the sheriff" ! La chaleur et la bonne humeur des danseurs antillais ont égayé le ciel gris et menaçant !

Les "Maîtres Tambours du Burundi" sont arrivés sur scène tambours sur la tête. Impressionnant sachant qu'un tambour peut peser 48 kg ! Mais leurs performances ne s'arrêtent pas là ! Chacun leur tour, ils nous ont éblouis par des acrobaties aériennes et sauts périlleux tous plus beaux les uns que les autres en portant fièrement les couleurs de leur drapeau : le rouge, le vert et le blanc.

Malheureusement plus connu pour son génocide que pour sa culture, le "Ballet du Musée National du Butaré" du Rwanda nous a étonné avec ses danses gracieuses, bien loin de l'idée qu'on se fait en Europe de la "danse africaine" !

Les nantais de Batala, groupe de percussions sur des tambours, ont clôturé cette après-midi de danses et ont enchaîné avec le triomphe des sonneurs très raccourci en raison des intempéries.

L'Amérique du Sud nous a offert deux spectacles tellement contrastés ce dimanche qu'on pouvait se demander s'ils appartenaient au même continent !

Quand on pense au Pérou, on ne pense pas forcément à l'Amazonie. Et pourtant ! C'est ainsi que le groupe de danses du Pérou a présenté un spectacle qui n'a laissé personne indifférent ! Un combat entre deux tribus d'une violence très inhabituelle sur une scène de danse. A coups de crêpage de chignons entre les femmes seins nus, et de duels virils pour les hommes, ce spectacle a pu choquer un public non averti, notamment les
enfants.

Avec le Brésil, le changement de registre a été plus que radical. Une foule de danseurs costumés en habits de fête a envahi la scène et nous a transportés au carnaval de Rio, faisant fi de la pluie... Un moment de pur bonheur, que leur "boi de Moros" honorant le boeuf et leur samba, qui nous ont réchauffé le coeur ! Un moment d'autant plus exceptionnel que c'était la première fois que le Brésil venait au Mondial'Folk.

La Russie était représentée cette année par l'ensemble de danse Irendek, de la République du Bachkortostan. D'un niveau exceptionnel, les hommes ont excellé dans les sauts acrobatiques et les femmes, aux tresses interminables, nous ont charmé par leur grâce. Le dur climat de la Russie était rappelé dans leur costume par des fourrures.

Habillés en costumes traditionnels de la tête aux pieds (jusqu'aux chaussettes !), de rouge et de blanc, les danseurs et danseuses du groupe croate "Zagreb Markovac" nous ont donné un aperçu de leur magnifique choeur ! Ils dégagent une telle émotion sur scène qu'ils auraient ému jusqu'aux larmes le public avec une interprétation de Nino Ferrer "Aimer à en perdre la raison" lors de leur représentation dans la salle Avel Dro.

Le Mondial'Folk, même s'il est tourné vers les autres cultures, n'en oublie pas pour autant qu'il se passe dans le pays bigouden. Une place d'honneur est ainsi faite aux cercles et bagadoù bretons.

Le bagad de Perros-Guirrec, qui évolue en première catégorie, a interprété quelques airs sur lesquels l'ensemble de danse de St Pol de Léon, Bleuniadu, porte drapeau du CIOFF, a improvisé une suite, avant de revenir plus tard dans l'après-midi pour présenter son tout nouveau spectacle qu'il dansait pour la première fois sur scène.

Deux autres bagadoù sont intervenus : le bagad de St Pol de Léon et le bagad An Arvorig, du centre-Bretagne.

Le cercle glazik, les Danserien Kemper, a offert un spectacle de qualité avec variations autour de la dans plinn, malgré quelques frayeurs avec un projecteur cassé juste après l'une de leurs danses ! La vie d'artiste comporte des risques !

Le pays d'accueil de ce festival a été honorablement servi par le cercle de Pont l'Abbé et ses danseuses qui ont mis en valeur leurs jupes dans une très belle chorégraphie.

Nos cousins celtes des Asturies ont fait chanter leurs gaitas pour un intermède bien agréable.

Un panorama encore très beau. On peut peut-être regretter l'absence d'un pays d'Asie. Peut-être l'année prochaine...?